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les News d'Afrique et du Monde

CONFERENCE DE PRESSE DU PRESIDENT DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, EUGENE DIOMI NDONGALA, APRES AVOIR REGAGNE KINSHASA, LE 07/02/2011.

8 Février 2011 , Rédigé par digimobile Publié dans #news


CONFERENCE DE PRESSE DU PRESIDENT DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, EUGENE DIOMI NDONGALA, APRES AVOIR REGAGNE KINSHASA, LE 07/02/2011.
AU SIEGE DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE, A 17h30, FACE A UN MILLIERS DE MILITANTS ET SYMPATHISANTS DE LA D.C.

 

Chers camarades de la D.C.,
 
Chers compatriotes,
 
Je ne veux pas revenir sur le complot qui a été ourdi contre mon parti et moi-même car cela a été relaté amplement par la presse écrite et audiovisuelle.
 
Il serait d ailleurs une erreur de notre part de nous perdre dans les méandres de l’imbroglio politico-judiciaire monté pour neutraliser ma personne et aussi la formation politique que je dirige.
 
Venons directement au fond du problème, sans détours :
 
Les droits civils et politiques des congolais, surtout des opposants politiques, des militants des droits de l’homme ainsi que des journalistes ne sont pas respectés en République Démocratique du Congo.
 
En particulier, la liberté d’expression, qui est le socle des toutes les libertés, est piétinée au Congo-Kinshasa.
 
Pourquoi cela ?
 
 
Tout simplement parce que la majorité au pouvoir, incapable de présenter un bilan crédible de son action pendant les derniers années, utilise tous les moyens à sa disposition – abusant même de l’appareil étatique comme s’il s’ agissait d’un instrument politique partisan – afin d’empêcher les congolais de réfléchir et d’écouter toute voix critique et de conscientisation de la population.
 
De plus, nous sommes parmi les rares pays au monde où le régime contrôle directement ou indirectement la majorité de media et ou la télévision nationale ne respecte pas son rôle de véritable instrument d’ information ouvert à toutes les tendances politiques, pour devenir, au contraire, la caisse de résonance du pouvoir en place, jusqu’ à revêtir le rôle d’ instrument de désinformation en ce qui concerne l’action des leaders de l’opposition politique.
 
Face à une réalité congolaise qui est celle d’un pays – sous continent encore et toujours sinistré et où les journaux circulent d’une manière très limitée, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi la présence d’ un opposant politique, surtout en province, est immédiatement interprétée par le détenteurs de l’ imperium du régime sortant comme un
« casus belli »
Je viens personnellement d’en faire une expérience directe, d’ailleurs …
 
Je ne voudrais pas que la population congolaise, affligée par une décennie de désespoir et mauvaise gouvernance, interprète notre discours comme un plaidoyer politico-politicien !
Si les conditions de vie des congolais sont si mauvaises, si, selon les dernières statistiques, sur une estimation de 55 millions de congolais, 44 millions souffrent de malnutrition encore aujourd’hui hui, il y a une raison simple :
 
la mauvaise gouvernance de la R.D.Congo.
La Démocrature Kabiliste ne peut être porteuse de développement ou bien d’une amélioration des conditions de vie des congolais tout simplement parce que les piliers de ce système de gouvernance sont les antivaleurs suivant :
 
* la corruption politique à grande échelle ;
 
* l’affaiblissement de l’état de droit ;
 
* la gestion monolithique du pouvoir dans un pays ou la décentralisation administrative aurait du être l’élément incontournable pour le développement socio économique de toutes les provinces ; au contraire, la décentralisation administrative a été anéantie par la récente modification unilatérale de la constitution, adoptée d’ailleurs sous fond d’achat de conscience à grande échelle.
 
Si nous étions une démocratie, ces critiques auraient du faire l’objet d’un débat national de fond sur la gouvernance de ce pays !
 
Au contraire, à la veille des élections, le pouvoir sortant centre la réédition de son exploit de 2006 sur trois stratégies :
 
1. La stratégie de la modification des textes constitutionnel et électoral afin de se donner des avantages injustifiés par rapport à l’opposition politique
 
2. La stratégie de l’intimidation et de l’insécurité pour justifier des mesures répressives extraordinaires qui visent à démobiliser les forces du changement ;
 
3. La stratégie de la désinformation et du verrouillage des media, les entraves à la libre circulation des membres partis politiques de l’opposition, surtout en province, où la population n’ a pas droit à une analyse critique de la situation socio-économique parcequ’ elle, selon l’entendement de la majorité sortant, doit continuer à être maintenue dans la désinformation et surtout, dans le désespoir, pour qu’elle puisse continuer à croire qu’il n y a pas d’alternative à la manière actuelle de « gouverner » notre pays.
 
Le moment est venu de dénoncer ouvertement ces stratégies néfastes qui visent à plonger notre peuple dans le désespoir.
 
Un Congo différent, plus humain, plus libre et enfin démocratique est possible !
 
Une administration publique au service des citoyens et non simple appareil corrompu de pouvoir, est possible!
 
Une armée et de forces de police républicaine et au service des intérêts supérieurs de la nation est aussi possible!
 
Un gouvernement qui fait entendre sa voix pour le Congo et il n’est pas la victime passive de structures de pouvoir parallèles, extraverties et corrompues, est possible !
 
 
Une économie ouverte au monde et capable de permettre la redistribution des richesses de ce pays par le travail, la création de richesse et le financement des services sociaux comme l’éducation et la santé, une telle économie est aussi possible !
 
Malgré ces stratégies mortifères pour le Congo, nous demeurons confiant dans la capacité des congolais de prendre leur destin en main. Il est toujours plus difficile pour les pouvoirs oppresseurs d’empêcher la libre circulation de l’information :
 
les exemples de la révolution du Jasmin en Tunisie ou bien la prise de conscience des Egyptiens et des Yéménites, nous font croire qu’un vent nouveau est en trains de souffler sur l’Afrique.
 
L’Afrique sub-saharienne, où la mauvaise gestion par des pouvoirs autocratiques est souvent plus grave que celle des pouvoirs du Maghreb déchus, ne restera pas indifférente, malgré ses handicaps qui sont le manque d’instruction d’une grande partie de la population et la faiblesse de diffusion des nouvelles technologies de l’information.
 
Un Congo meilleur est encore et toujours possible !
 
Vérité et Justice pour le Congo
 
Eugène Diomi Ndongala
Président National de la Démocratie Chrétienne, D.C.
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