Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
les News d'Afrique et du Monde

Vingt-six millions de dollars US pour le «clan Kabila»

6 Février 2011 , Rédigé par digimobile Publié dans #news

Le Roi dollar.

 

L’appétit vient en mangeant. Chef d’Etat modeste à la «grande capacité d’écoute» de 2001 à 2006, «Joseph Kabila» est devenu «arrogant» et surtout rapace. Boulimique. Il veut se faire de l’argent. Beaucoup d’argent. Tous les contrats juteux sont traités au cabinet présidentiel. Dans son édition°2612, le magazine Jeune Afrique du Franco-Tunisien Béchir Ben Yahmed publie un véritable réquisitoire sur les dix années du «raïs» à la tête de la République très démocratique du Congo. On y apprend que le diamantaire israélien Dan Getler est devenu le «prête-nom» du «clan Kabila» à travers des sociétés basées dans des paradis fiscaux. Capricat, Foxwhelp sont chargées de gérer les intérêts du "clan" en matière pétrolière. Augustin Katumba Mwanke, le très fameux «conseiller sans dossier fixe» (CSDF) est présenté par «J.A» comme étant «le Raspoutine congolais». Le mauvais génie de la «haute hiérarchie». Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien, un scandale défraie actuellement la chronique dans les milieux d’affaires à Kinshasa-Lez-Immondices. L’histoire a tout l’air d’une «arnaque d’Etat». La société de téléphonie mobile «Zain» (ex-Celtel) a été vendue à l’opérateur indien «Airtel». A en croire mon ami, la transaction se serait déroulée sans heurts. Entre gentlemen quoi ! Le label «Zain RDC» s’est mué en «Airtel RDC». Jusque là, il n’y a rien à fouetter un chat blanc ou noir. «C’est sans compter avec la DGRAD», s’exclame mon ami qui est friand du suspens. «Que signifie cet acronyme barbare?», lui ai-je demandé. Il s’agit de la "Direction générale des recettes administratives et domaniales". Selon mon ami, la fameuse DGRAD exige le paiement d’une taxe. Ce que le boss de la DGRAD ne dit pas ce que cette taxe est destinée non pas à l’escarcelle de l’Etat mais à celle du "clan Kabila". Combien ça coûte ? C’est ici que l’histoire se corse. Un matin, les Indiens d’Airtel reçoivent une note de débit. Montant à payer : vingt six millions de dollars américains. Pas moins. Mon ami qui sait décidément tout n’a pas trouvé de mot pour qualifier le sentiment de déception qui s’est emparé de l’opérateur indien qui a repris les activités de Zain dans plusieurs pays africains sans rencontrer autant de «rapacité». Comment réagir? Dans un premier temps, les Indiens ont opté pour la «résistance». Pas question de payer le moindre likuta. Face à l’intransigeance de la DGRAD, les deux parties conviennent d’entamer des pourparlers. Selon mon ami, lors de la première rencontre, la partie indienne a déployé des talents d’éloquence en démontrant graphiques à l’appui l’impact social de son investissement à travers les emplois à créer. Les Congolais sont restés "froids" comme un glaçon. Vint le samedi 20 novembre. C’est la date fixée pour le lancement des activités du nouvel opérateur. Contre toute attente, la cérémonie est annulée. Et pourquoi donc? "Le versement des 26 millions USD n’a pas été enregistré", rétorque la DGRAD. Augustin Katumba Mwanke qui était jusque là «à tu et à toi» avec les investisseurs indiens est devenu de moins en moins joignable au téléphone. Le «dircab» Beya Siku, mêmement. Etrangement, même les interlocuteurs de la DGRAD sont subitement aux abonnés absents. Les "Indiens" ne savent plus à quel saint se vouer. Mauvaise langue, mon ami me dit : «Un jour, un correspondant mystérieux transmet aux Indiens, via SMS, un numéro de compte où verser cette somme.» Un compte ouvert dans une banque étrangère. L’argent a été versé. Après vérification, il s’avère que le compte dont question n’appartient ni à la DGRAD, ni au Trésor public ni à la Banque Centrale du Congo. A qui appartient ce compte? «Le compte appartient au clan Kabila», conclut mon ami qui sait décidément tout. A preuve, il m’apprend qu’une organisation non gouvernementale internationale a décidé d’assigner en justice l’opérateur indien «Airtel» pour "corruption". Airtel devrait présenter ses moyens de défense non pas devant la justice laxiste et corrompue de la République très démocratique du Congo mais devant… le District Court de Washington DC. Rabat-joie, la même ONG aurait cité non seulement le «raïs» et son bras droit financier Augustin Katumba Mwanke mais aussi un certain Jean Elongo, le patron de la DGRAD. Annus horibilis !

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article