Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
les News d'Afrique et du Monde

Yves Kisombe s’oppose à la chasse aux sorcières !

2 Décembre 2010 , Rédigé par digimobile Publié dans #news

D’accord avec le rapport de la Commission Ecofin
Jamais le rapport de la Commission Economique et Financière de l’Assemblée Nationale n’a fait tâche d’huile, comme celui communiqué à la plénière dans le cadre du contrôle sur l’exécution du Budget de l’Etat, au premier semestre 2009. Encore qu’il a été établi des cas de mégestion, des voix se sont élevées soit, pour soutenir ledit rapport, soit encore, pour le critiquer dans certains de ses points. C’est dans cette logique que l’Honorable Député Yves Kisombe est monté au créneau. Se prêtant à La Prospérité hier, mercredi 1er décembre 2010, il a livré ses analyses quant à ce qu’il considère comme fondamental au soubassement de ce rapport. En Congolais responsable, Yves Kisombe a, d’entrée de jeu, souligné que le défi de la bonne gouvernance passe nécessairement par des efforts de contrôle et de sanction dans le cadre de la gestion des finances publiques. Or, affirme-t-il, cette gestion pose
effectivement problème depuis des décennies parce que le budget de l’Etat n’est jamais respecté ; au point qu’il est avéré que ce problème est non seulement systémique, mais aussi structurel. D’où vient, a-t-il fait savoir, qu’il n’y a pas à contester la pertinence des analyses de la Commission Economique et Financière de la chambre basse qui, d’après lui, a établi un dépassement de près de 200% dans les rubriques bureaucratiques que celles devant servir la cause citoyenne. Ici, l’ancien Député MLC ne s’est pas empêché de citer quelques dossiers : la maffia locative de l’Etat sur l’immeuble abritant le Cabinet du Ministre de la Santé, le cas Emaxon avec la cession des droits de l’Etat à la Banque Congolaise…
Pour lui, cela dénote indubitablement de la gouvernance économique ; ce dont les Députés, a-t-il précisé, sont en droit de stigmatiser.
Mais, il faut aller jusqu’au bout
Dans cette démarche, somme toute légitime, Yves Kisombe souhaite que ses collègues Députés ne puissent pas s’arrêter en si bon chemin. « Ils doivent aller jusqu’au bout ! », a-t-il indiqué, tout en les invitant à comprendre que la mise en accusation d’un Ministre ou d’autre dignitaire doit respecter une certaine procédure qui débouche sur la saisine de l’Office du Procureur Général de la République. Mais, quant à la sanction contre les Ministres, l’Honorable Yves Kisombe martèle qu’elle est constitutionnelle. Sur pied de l’article 146 de la Constitution, a-t-il rappelé, la représentation nationale est en droit de retirer la confiance. C’est tout le sens de la motion de censure ou de défiance, a-t-il rappelé, qui sont des procédures à la portée de la représentation nationale. Ainsi, a-t-il renchéri, il est hors de question de recourir aux mécanismes extra constitutionnels, en organisant une chasse aux
sorcières.
Responsabilité collective
Dans sa cogitation, Yves Kisombe a cherché à connaître qui est celui-là qui peut endosser la responsabilité de toute la mégestion. Sans être évasif, l’Honorable Kisombe a dit attribuer, à tous les Congolais, la responsabilité de la descente aux enfers de notre pays depuis son indépendance. Mais, singulièrement, il a fait allusion à tous ceux qui ont géré le pays depuis 1960. Cependant, contrairement à ceux qui préconisent la prison pour tous ceux qui seront reconnus coupables, Yves Kisombe croit, dur comme fer, qu’il faille plutôt réformer, changer le système. Car, même les tribunaux tiennent toujours compte de l’environnement criminogène, pour invoquer des circonstances atténuantes.
Piste de solution
Sans devoir tomber dans des critiques stériles, et au regard de l’environnement immédiat lié à la présentation du rapport de la Commission Economique et Financière de la chambre basse du Parlement sur l’exécution du Budget de l’Etat, au premier semestre de l’exercice 2009, Yves Kisombe propose des réformes osées dans notre pays. Il n’est pas exclu qu’un jour, la République Démocratique du Congo ait un budget de l’ordre de 20 milliards de dollars. Voilà pourquoi, préconise de renforcer la chaîne des dépenses et des recettes contre le vol. En définitive, Yves Kisombe affirme qu’avec l’impulsion soutenue du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, seules les réformes courageuses constituent l’unique voie, pour combattre le mal à la racine.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article