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les News d'Afrique et du Monde

La VSV invite "Joseph Kabila" à faire relaxer les opposants emprisonnés /vsv

20 Septembre 2014 , Rédigé par digimobile

Dans un communiqué daté du jeudi 18 septembre, l’association de défense des droits humains "La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme" (VSV) exprime ses "vives inquiétudes" suite aux menaces que le pouvoir politique congolais fait planer sur la liberté d’expression et d’opinion. L’association cite à l’appui les brimades infligées à des représentants des forces politiques de l’opposition. Elle commence par épingler la condamnation, le jeudi 11 septembre dernier, du député national Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga, secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), à 12 mois de prison ferme par la Cour Suprême de Justice (CSJ). L’association de déplorer un "procès expéditif" estimant que la CSJ a laissé, à cette occasion, l’impression d’une "justice injuste". Une justice qui obéit "au doigt et à l’œil" aux injonctions "des autorités politiques notamment celles de la famille politique du président de la République".

"Comme d’aucuns le soulignent, poursuit le communiqué, la condamnation du secrétaire général de l’UNC après celle de l’opposant politique et député national Eugène Diomi Ndongala, de Bruno Kabangu, président Fédéral de l’UDPS/Kasaï Oriental et de bien d’autres ne peut nullement contribuer à l’apaisement du climat politique et moins encore à la cohésion nationale tant proclamée à tout bout de champ par les autorités congolaises en général et le chef de l’Etat en particulier".

"Pour une frange importante de l’opinion, poursuit le texte, la condamnation rapide de Jean Bertrand Ewanga renforce la stratégie visant à semer la peur et la terreur parmi les opposants politiques et toutes les personnes susceptibles d’élever éventuellement la voix en vue d’émettre des points de vue divergents à l’approche des élections". La VSV invite "Joseph Kabila" "en sa qualité de magistrat suprême" à faire remettre en liberté, par une mesure de grâce, les opposants politiques Eugène Diomi Ndongala, Jean-Bertrand Ewanga, Bruno Kabangu et Elie Kapend… respectivement président de «Démocratie Chrétienne» (DC), secrétaire général de l’UNC, président fédéral de l’UDPS/Kasaï Oriental, président du Front de Libération Nationale du Congo (FLNC). Pour ce groupement, un tel geste serait de nature à "contribuer à l’apaisement du climat politique et à la vraie cohésion nationale" dans le pays.

B.A.W

Ci-après le texte intégral du communiqué de la VSV :

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime ses vives inquiétudes consécutivement aux menaces qui pèsent sur certaines valeurs de la démocratie dont entre autres la liberté d’expression et d’opinion à la base des frustrations et autres déboires dont des opposants politiques sont victimes en République Démocratique du Congo (RDCongo).

Le dernier cas en date est la condamnation, jeudi 11 septembre 2014, par la Cour Suprême de Justice (CSJ) à douze (12) mois de prison ferme du Député National Jean Bertrand Ewanga Isewanga, secrétaire général du parti politique de l’opposition «Union pour la Nation Congolaise» (UNC), et ce, à l’issue d’un procès expéditif tenu en «procédure de flagrance», pour «offense au chef de l’Etat et outrage aux deux présidents du Parlement et au Premier ministre».

Initialement poursuivi par le Procureur Général de la République pour délit d’offense au chef de l’Etat, monsieur Joseph Kabila et pour incitation à la haine raciale et tribale à travers des propos tenus lors du meeting organisé par l’opposition politique, lundi 04 août 2014, à la place Sainte Thérèse dans la commune de N’djili, l’opposant politique a rejeté en bloc tous les faits lui reprochés et l’opinion publique qui a suivi les images du meeting sus évoqué n’a jusqu’à présent pas vu ni entendu les extraits des propos outrageant le Chef de l’Etat. De même, malgré les exceptions soulevées et les vices de procédure relevés par la défense de l’accusé, la CSJ a fait montre de l’administration d’une justice injuste et donnant bien l’impression d’obéir à l’œil et au doigt des autorités politiques notamment celles de la famille politique du Président de la République.

Comme d’aucuns le soulignent, la condamnation du secrétaire général de l’UNC après celle de l’opposant politique et député national Eugène Diomi Ndongala, Bruno Kabangu, président Fédéral de l’UDPS/Kasaï Oriental et bien d’autres ne peut nullement contribuer à l’apaisement du climat politique et moins encore à la cohésion nationale tant proclamée à tout bout de champ par les autorités rdcongolaises en général et le Chef de l’Etat en particulier.

Aussi, une frange importante de l’opinion publique pense que la condamnation rapide de l’opposant politique Jean Bertrand Ewanga renforce la stratégie visant à semer la peur et la terreur parmi les opposants politiques et toutes les personnes susceptibles d’élever éventuellement la voix en vue d’émettre des points de vue divergents à l’approche des élections.

Toutes proportions gardées, la VSV saisit cette occasion pour rappeler à tous les acteurs politiques de la République Démocratique du Congo, toutes tendances confondues, le respect strict de l’honneur et de la dignité de toute personne ou personnalité, l’élégance dans les propos ainsi que le respect mutuel en vue de contribuer positivement à la consolidation de la fragile démocratie en République Démocratique du Congo.

S’agissant des opposants politiques notamment messieurs Diomi Ndongala, Jean Bertrand Ewanga, Bruno Kabangu, Elie Kapend… respectivement président de «Démocratie Chrétienne» (DC), secrétaire général de l’UNC, président fédéral de l’UDPS/Kasaï Oriental, président du Front de Libération Nationale du Congo (FLNC), la VSV invite le chef de l’Etat, monsieur Joseph Kabila en sa qualité de magistrat suprême à constater avec l’opinion publique que les opposants politiques précités ne doivent pas être là où ils se trouvent actuellement (en prisons) et méritent par conséquent d’être en liberté afin de contribuer à l’apaisement du climat politique et à la vraie cohésion nationale en République Démocratique du Congo.

Point n’est besoin de rappeler que les mesures de grâce présidentielles sont d’une grande utilité lorsqu’elles sont prises à temps et au moment où les bénéficiaires jouissent d’un état physique, mental, psychologique, moral… n’inspirant aucune inquiétude et suspicion.

Fait à Kinshasa, le 18 septembre 2014.

La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV)
© Congoindépendant 2003-2014

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