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les News d'Afrique et du Monde

Cinq questions à Maj Kisimba Ngoy

10 Novembre 2010 , Rédigé par digimobile Publié dans #news

1. A quoi rime la création des réserves de terres en RDC ?

Les réserves de terres permettront à l’Etat de mieux planifier et de concrétiser les différents projets de développement de la République démocratique du Congo. Ces réserves foncières, qui seront sanctionnées par une ordonnance présidentielle, permettront la création de zones de produits agricoles, de zones industrielles et résidentielles ainsi que l’utilisation par l’Etat de différents services publics. Une commission étudie déjà les procédures de création de ces réserves, qui ont déjà commencé à prendre forme au Katanga, à l’Equateur et au Bas-Congo, près de la ville de Matadi. Nous souhaitons voir la ville-province de Kinshasa, à travers ses six districts des terres, s’impliquer rapidement dans la concrétisation de cette vision, pour une meilleure planification du développement de la capitale.

2. Quelles mesures avez-vous prises contre les menaces de rupture qui pèsent sur la route Kinshasa-Matadi du fait de constructions anarchiques sur les sites Nsiala et Matadi Mayo?

Les personnes qui ont construit sur ces sites sont exposées aux méfaits du déferlement des eaux de pluies sur les versants de collines. Et la Commission interministérielle pour la lutte contre les constructions anarchiques – qui est composée des ministères des Affaires foncières, de l’Urbanisme et Habitat et des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction – y travaille déjà. Elle a pour mission de protéger la population vivant dans des constructions érigées dans des ravins ou sur des terrains accidentés, qui sont souvent à l’origine des érosions généralement mortelles. Par conséquent, les personnes ayant construit sur les sites Nsiala à Mitendi et Matadi Mayo dans la commune de Mont Ngafula sont en danger. En visite sur les lieux, nous avons instruit les responsables de la circonscription foncière du Mont-Amba sur la procédure de délocalisation des occupants de ces sites vers des endroits viables. Il s’agit surtout de distinguer les occupants dits de bonne foi et ceux qui y sont installés d’une manière anarchique.

3. Existe-t-il un plan d’urbanisation de la ville de Kinshasa ?

Bien sûr. Au cours d’une réunion dans mon cabinet, moi et mon collègue de l’Urbanisme et Habitat avons transmis aux bourgmestres le plan directeur de l’urbanisation de la ville de Kinshasa, selon la vision du chef de l’Etat. Nous les avons invités à identifier tous les problèmes fonciers qui se posent dans leurs communes respectives en vue de les soumettre à la Commission interministérielle de lutte contre les constructions anarchiques pour une solution durable.

4. Quel est l’objectif du ministère des Affaires foncières ?

L’objectif est de chercher des sites viabilisés avec des promoteurs immobiliers afin d’empêcher les bénéficiaires des terres de construire en désordre. Ce qui nous amènera à éviter ce que l’on déplore aujourd’hui. Mon programme d’action au sein du ministère met un accent particulier sur le rapprochement de l’administration de la population, la modernisation des services ainsi que sur la sécurisation des documents et des biens de l’Etat.

5. Qu’attendez-vous des partenaires bi et multilatéraux dans la réhabilitation du secteur foncier congolais ?

Nous saluons les appuis des partenaires extérieurs dans la politique gouvernementale de réhabilitation du secteur foncier. Au cours d’une réunion à Kinshasa, l’ONU-Habitat et REED nous ont présenté leur plan d’action. Du fait que l’échange de communications entre partenaires permet d’éviter la perte d’énergie et d’argent dans le travail qui se fait sur le terrain, mon cabinet et l’ensemble du ministère des Affaires foncières restent ouverts à toute initiative pour approfondir les idées. Toutefois, les partenaires doivent tenir compte de nos préoccupations, leurs réflexions devant venir en appui à ce qui a été conçu par notre gouvernement. Aussi, ont-ils accepté notre proposition de mettre sur pied un cadre de concertation permanente pour harmoniser les vues sur la problématique foncière en République démocratique du Congo. PROPOS RECUEILLIS PAR ANGELO MOBATELI

Ministre des Affaires foncières

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