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les News d'Afrique et du Monde

Sont-ils vraiment conscients de ce qu’ils écrivent et disent ?

3 Décembre 2010 , Rédigé par digimobile Publié dans #news

 

Ceux-ci se mettent du côté des colons d’hier et se comportent exactement comme les « maîtres » se comportaient dans nos pays conquis. Quelle honte et quelle misère ! Comme les colons d’hier, ils tiennent les nationaux à distance et préfèrent habiter dans les quartiers huppés loin du peuple. Ils sont toujours seuls dans leur voiture achetée avec la sueur du peuple. Ils ne s’arrêtent pas pendant que les bus publics sont bondés à craquer. Ils regardent le peuple avec dédain mais ils prétendent gouverner pour eux. Ceux-là, ce sont nos « nouveaux colons », représentants attitrés des anciens colonisateurs. Ils obéissent aux ordres venus d’ailleurs et ils agissent localement pour défendre les intérêts de leurs maîtres. Ceux-là, ce sont nos dirigeants dirigés de l’extérieur qui se croient plus importants que nous mais qui sont incapables de voir plus loin que leur nombril. Voilà. Des chiens de chasse indispensables aux nouveaux maîtres du monde pour tenir la RD Congo en laisse ! Lorsqu'ils ne parlent pas, les acolytes font le travail à leur place. Et ils sont nombreux à chanter le Djalelo en espérant en retour quelques miettes tombées de la table de leur  maître. Le peuple doit tenir ces esclaves à distance car ils sont sans honneur.


Le chien est un animal docile qui a été dompté afin de servir les intérêts de son maître qu’il ne quitte plus. Depuis qu’il a été élevé au rang de compagnon de l’homme, le chien se dresse contre sa race, contre les autres animaux qu’il chasse dans la forêt pour assouvir les appétits de son maître. Voilà pourquoi le chien alerte toujours son maître en aboyant très fort dès qu’il voit un animal de son espèce. Mais le chien n’a jamais été plus fort que son maître, il n’a jamais été plus intelligent que son maître. Son rôle est de trahir et de livrer sa proie à son maître. A l’heure du festin, c’est sous la table qu’il manifeste sa présence en brandissant sa queue afin que le maître ne l’oublie pas. Si celui-ci se nourrit de la bonne viande, le chien n’a droit qu’aux os.


Il y a dans notre pays, de nombreux Congolais qui jouent le rôle de chien. Ils écrivent, louent et applaudissent le maître en espérant qu’il les élèvera au rang de représentant, peut-être à celui de ministre, d’ambassadeur, de conseiller ou quelque chose comme ça. Ils guettent des occasions et ils sont pleins de courtoisie même lorsque les leurs sont matraqués et tués. Ils flattent et ils flattent encore jusqu’au jour où ils sont récompensés. Dès lors, ils quittent précipitamment le milieu de leur enfance pour aller vivre dans les quartiers huppés habités jadis par les colons, là où ils peuvent mieux se mettre du côté des bourreaux. Ceux-là sont les vrais ennemis du Congo et c’est contre ceux-là que le peuple doit agir pour priver les ennemis du Congo de leurs représentants locaux.


Depuis l’indépendance, les nouveau maîtres du monde passent par les nationaux pour gouverner les pays africains et pour les piller. Il faut donc se débarrasser de ces « chiens de chasse » pour obliger les vrais bourreaux à négocier directement avec le peuple, car tant que celui-ci ne parviendra pas à se séparer de tous ceux qui le maltraitent quotidiennement et qui le tuent, la guerre et l’exploitation illicite des richesses du Congo se poursuivront.


Pour se libérer, il y a trois étapes : l’observation, la prise de conscience et l’engagement. La troisième phase doit être menée avec une grande détermination. Cette dernière étape peut être longue et difficile. Il faut donc recourir à la stratégie - le discours n’étant pas toujours le seul et le meilleur moyen. Il faut également constituer des réseaux et faire en sorte que les rapports de force bascule en faveur du camp du peuple qui voudrait changer la réalité et sortir le pays de la dépendance. Donc, après avoir observé et pris conscience, il faut agir, car sans action, on reste dans l’abstrait et dans la spéculation intellectuelle.

 

Que peut dire le pouvoir à ce peuple qu’il assassine et affame après les tricheries aux élections présidentielles, parlementaires, sénatoriales et le vote de complaisance dans différentes institutions et après tant d’injustices ? Le peuple se souvient et il souviendra longtemps encore. Le mensonge n’a plus droit de cité. Ni le discours populiste d’ailleurs.

 

Il est temps de nous unir, de nous rassembler afin de contrer plus efficacement les plans de ceux qui nous privent la liberté de jouir de la richesse que Dieu nous a donnée à notre pays. Pour contrecarrer le plan de tous ceux qui pillent notre pays, nous devons commencer par couper l’herbe sous le pied de ceux qui nous assujettissent en se mettant du côté de nos ennemis et en nous massacrant avec les armes qu’ils ont reçues de leurs patrons étrangers. Ne sommes-nous pas collectivement plus forts que les représentants de nos bourreaux ? Appuyons-nous donc sur la loi du nombre. Arrêtons de nous plaindre à la place publique. Arrêtons de nous soumettre aveuglément aux ordres injustes et aux chefs frauduleusement « légitimés ». Si nos bourreaux prennent plaisir à entendre nos jérémiades, s’ils se moquent du peuple qu’ils terrorisent davantage pour le décourager et lui priver de toute idée de revanche, montrons leur que nous ne sommes pas de naïfs, que nous sommes collectivement plus forts, que nous sommes plus que résolus à changer le destin du Congo.

 

La vie ressemble à une roue et une roue tourne. Toujours. Ceux qui sont en haut se retrouveront un jour en bas. Alors, ils comprendront le mal qu’ils font au peuple.


Dr Fweley Diangitukwa

Politologue et écrivain

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