Reporters Sans Frontières fête ses 25 ans !
14 mai 2009, Le secrétaire-général de RSF, Jean-François Julliard (au centre), a reçu, au nom de RSF, la médaille Charlemagne pour les médias européens
Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale, se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse.
Fondée par le Français Robert Ménard en 1985, Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde, c'est-à-dire le droit d'informer et d'être informé, conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
En 2005, l'association a été lauréate du Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit décerné par le Parlement européen.
Les actions de RSF pour la défense de la liberté de la presse sont :
-dénoncer les atteintes à la liberté de la presse ;
-aider les journalistes et leurs collaborateurs qui sont persécutés à cause de leur activité professionnelle ;
-soutenir les familles des journalistes persécutés ;
-aider à poursuivre devant la justice les personnes ou institutions coupables de persécutions à l'encontre des journalistes et de leurs collaborateurs ;
-rassembler des pétitions nominatives de soutien à ses actions, les publier et les présenter auprès des autorités compétentes en termes d'action justicière ;
-promouvoir son action auprès de la communauté publique internationale et publier les résultats de son action.
Pour les journalistes Congolais de la République démocratique du Congo-ceux qui sont liberté, ceux qui sont en sursis et ceux qui ont été arbitrairement emprisonnés- la fête de RSF à Paris pour ses 25 ans d'existence, doit être une fête pour de tous ceux-hommes et femmes-qui défendent la pluralité d'opinion et le pluralisme médiatique, au Congo dit "Démocratique". Et encourager que le "Zoom" d'alertes sur la liberté de presse soit braqué en permanence sur la République démocratique du Congo. Et que le travail qu'abat au quotidien, Journalistes en Danger (JED)- qui est partenaire de RSF- sur terrain soit soutenu.
Pour Preuve "La lettre ouverte au président Joseph Kabila" de RSF-JED du 30 août 2010 a contraint les autorités congolaises à libérer de toute urgence, notre confrère Jullson Eninga, directeur de publication du quotidien Le Journal, incarcéré abusivement durant cinq mois pour "trahison". Le 13 avril 2010, Jullson Eninga a été placé en détention provisoire au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) sur décision du parquet de grande instance de Kinshasa. Celui-ci reprochait au journaliste la publication, le 11 septembre 2009, d’un communiqué des rebelles Hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), tiré du site internet Africatime.com. Initialement accusé de faire la "propagande de la rébellion", le journaliste a finalement été jugé pour "trahison". A ce titre, il risquait entre 20 ans de prison et la peine de mort.
Face aux museleurs patentés, aux prédateurs qui mordent à pleine dents la liberté de presse au Congo, aux "Vuvuzélateurs", propagandistes sans vergogne, aux étouffeurs de l'information libre et alternative, aux casseurs de pieds partisans de la pensée unique...La riposte de ceux qui croient au pluralisme, à la pluralité et aux diversités doivent se lever et ne pas baisser pavillon.
Rapport annuel
RSF publie chaque année un rapport sur l'état de la liberté de la presse dans le monde pour lequel elle a forgé la notion de prédateurs de la presse pour les chefs d'État, chefs de guerre et dictateurs, qui privent les journalistes de la liberté nécessaire à leur travail. Et qui, non seulement ne les protègent pas, mais les maltraitent, les persécutent, jusqu'à l'assassinat.Jusque là, la République démocratique du Congo a échappée de figurer sur la liste de la prédation de la liberté de presse. Continuera-t-elle à y échapper pour longtemps ? Wait and see.
Réseau Damoclès
En raison de l'impunité dont jouissent certaines responsables de crimes commis contre les journalistes, RSF a décidé de créer, en janvier 2002, le réseau Damoclès. Son but est d'aider les victimes et d'intervenir auprès des différentes instances juridiques compétentes pour que les responsables soient jugés.
Le réseau aide également à financer les assistances juridiques, avocats et détectives, permettant la défense de journalistes emprisonnés ou condamnés, ou blessés ou tués pour lesquels les actions judiciaires tardent ou se refusent à en juger les auteurs.
Il a également négocié une "assurance mission" destinée aux photo-reporters, journalistes ou pigistes indépendants, leur assurant (ou à leur famille) une garantie d'assistance en cas de décès accidentel, de dommages physiques ou d'invalidité permanente survenue au cours de leur mission dans le monde entier.